Les politiques marketings "discutables" ("Mort évenement des héros", univers alternatifs, relaunch, rebaunch, re n°1, équipes créatives brimées par des intérêts autres que la qualité du produit, ...), érodent le lectorat, sans amener de nouveaux lecteurs. A mon avis le secteur est saturé et tout les "coups" tentés ces dernières années par les deux géants du marché, ne visent qu'à exploiter au maximum la demande solvable du
public de niche que représente le lectorat de comics aux usa.
Les deux grands sont sclérosés dans une logique de gestion de catalogue (avec notamment les enjeux cinématographiques plus rémunérateurs que le marché des ventes) et pris au piège d'univers partagés insoluble, dont ils ne sortiront jamais.
Seul Image paraît porteur d'espoir, car porteur de création (réelle). Et à mon sens seule la vraie création apportera de nouveaux lecteurs.
Certains petits éditeurs font des choses formidables, mais n'ont aucun moyens de communication et donc c'est comme s'ils n'existaient pas.
Dans un media de masse, DC et Marvel, au vu de la pauvreté créative de leurs productions (puisqu’il y n'a pas de création), devraient être des acteurs mineurs du marchés. Leur personnages sont vus et revus, ils sont inaltérables et essorés...
Le fait d'engager parfois des équipes artistiques brillantes, réputées, ou prometteuses, ainsi qu'une hégémonie sur la communication du secteur (avec des dizaines de séries ils noient les productions concurrentes), leurs permettent miraculeusement à de se maintenir en place.
Ajoutez à cela à peine
2.500 points de vente répertoriés (pour 320 millions d’habitants ), une politique tarifaire suicidaire (4/5 $ pour 20 pages), un système de "
direct to market" (dont tout le monde sait qu'il punit la mise en avant de nouvelle série), un
public vieillissant mais solvable. Il n'y a pas de raison que ça change. Quant au téléchargement payant, il représente 140 millions de $ pour un marché du print à 520 millions : soit 660 millions au total de CA pour l'ensemble secteur, tpb inclus, où le digital représente donc 20% (chacun y verra ce qu'il veut).
Le comics super-héroïque n'aura selon moi plus jamais un avenir florissant. Le trip nostalgie fait survivre les deux majors depuis plusieurs années. Et j'ai le sentiment qu'ils sont au bout du bout de ce qui est tolérable en terme d'exploitation absurde.
Le secteur du comics de super-héros en Single, c 'est la mort d'Ivan Ilitch, on n'a pas finit d'en lire l'agonie...