Wildcard/Hawkguy, on en avait déjà discuté ici (en 2014), tu as une certaine capacité assez caractéristique de recomposer le passé et t'auto-convaincre de certaines choses, et tu m'avais dit avoir été involontairement agressif. Je pense que c'est le cas ici, parce que si je suis bien d'accord avec toi sur le fait qu'il ne faut pas sanctifier les morts (d'autant plus que ca leur fait une belle jambe), il faudrait voir aussi, à l'inverse, à ne pas se découvrir la semaine suivant la "mort" un vocabulaire ordurier qui n'était pas de mise la semaine avant. Parce que bon, "
pleurnichard", "
menteur", "
indigne" et ainsi de suite... Un mois en arrière tu n'utilisais pas un vocabulaire si fleuri et ce serait peut-être bien de te souvenir qu'on peut avoir des différences de méthodes ou d'opinion sans pour autant se traiter d'assassins d'enfants ou je ne sais quoi.
Tu as aussi une certaine capacité à reprocher tout et son contraire. C'est à dire qu'ici (entre autres exemple), dans un post (
#2527 dans cette thread), tu écrivais de bonne foi "
Si, Fournier écrit encore. La différence, c'est qu'il n'est plus tout seul, et que le contenu du magazine a tendance à partir dans trop de directions (à mon goût en tout cas)" et bon maintenant le problème semble avoir été "
j'ai toujours eu ce sentiment que "CB" reposait trop sur Fournier et quand un magazine fonctionne principalement sur un rédacteur, forcément, ça le précarise" et je te passe le laius sur le fait que c'était comme un journal de bord personnel. Plusieurs directions, c'est pas bien, une direction c'est pas bien. Bref, à tout les coups on gagne à passer derrière et à dire "
pourquoi ils ont pas fait le contraire". Tout comme tu te lamente sur le fait d'avoir écrit au magazine et de ne pas avoir été écouté sur tes propositions de contenu... sur des noms qui ont été traités d'une façon ou d'une autre, tu le dis sur l'article de Bernard sur Mazzuchelli.
Sur l'expérience en apparence traumatisante de l'envoi d'une lettre et de sa réponse, il faut remettre les choses dans l'ordre. En te répondant (message
#2580 de cette thread), c'est moi (pas Jean Dupond) qui vous ai poussé à vous faire entendre en écrivant "
la seule manière possible est de vous manifester via le courrier des lecteurs". Ensuite tu as envoyé ta lettre, elle a été publiée (ce qui n'arrive pas à toutes les lettres, faute de place) et j'ai la flemme de chercher dans les vieux numéros ce qui t'a été répondu mais enfin à priori c'était poli et de ce que j'en comprends c'était simplement qu'on ne pouvait pas arrêter tout le reste pour traiter en urgence et en exclusivité ces seuls auteurs, c'était pas un refus de traiter de ces auteurs. A plus forte raison parce que je crois qu'un certain nombre ont été traités ensuite, d'une manière ou d'une autre. Après visiblement l'anecdote de la lettre envoyée à laquelle il est répondu que tout n'est pas possible dans la minute a visiblement pris une vie propre, a été répétée, déformée, interprétée un certain nombre de fois ici et ailleurs (un coup de google m'amène à ça,
http://artemusdada.blogspot.fr/2017/...-box-n104.html j'imagine que le commentaire "
RDB" c'est toi aussi) parce que "
et j'ai compris que ce n'était pas leur priorité, voire même que ça ne les intéressait pas", je suis désolé mais ça a un nom : "
bullshit". Tout comme le coup de dire "ah mais ils les traitaient de manière spéciale" ça veut tout dire et son contraire. Mais ouais putain c'est évident, on les détestais secrètement ces auteurs. C'est pour cela qu'on cachait des codes dans nos articles qui parlaient d'eux pour que le public soit pas dupe. Quand on ne trouve pas les mots dans une réponse pour la descendre, le mieux est encore de les imaginer "ouin, ils ne l'ont pas dit alors j'imagine que...". Tu as envoyé une lettre qui a été publiée (get it ? dans un coin de ta tête est-ce que cela percute que si on ne l'avait pas trouvé intéressante on l'aurait pas publiée ?), et il y a été répondu je pense, de manière respectueuse. Pas de "
menteur", "
pleurnichard". J'ose à peine imaginer le scandale que tu promènerais depuis trois ans si cela avait été le cas. Ou pire, si la lettre n'avait pas été publiée. Et enfin, t'es-t'il possible d'imaginer que si que si on avait reçu un paquet de lettres nous disant "
ah ben non, on est d'accord avec le gars, laissez tomber ce que vous faîtes et traitez en urgence untel" nous ne nous serions pas dit "ah tiens, on est peut-être passe à côté de quelque chose".
Bernard Dato est entré chez nous après avoir envoyé une lettre, et qu'on ait cogité ensemble pendant quelques mois de la meilleure façon d'intégrer sa vision au mag. Je ne l'ai rencontré en live que plusieurs mois après qu'il ait commencé de publier chez nous, donc pas de copinage à l'horizon et il est le vivant exemple que le courrier était pris en compte. Mais s'enfermer dans l'idée romanesque de "
ouin, le courrier ils en avaient rien à foutre propositions des lecteurs", cela fait une meilleure histoire à raconter, c'est certain.
Je ne vais pas te traiter de
menteur et de
pleurnichard, pas plus te reprocher de te contredire à plusieurs posts d'écart ou d'avoir la mémoire qui vacille (il m'est cependant difficile de comprendre comment quelqu'un qui affecte d'avoir arrêté de lire en 2014 à cause du prix (toujours le message
#2527), puis encore d'autres fois, jusqu'au numéro 100 peut trouver "
indigne" la nécro de Cooke parue seulement après). Mais enfin ce serait peut-être bien de prendre garde à ne pas insulter des gens parce que d'un seul coup tu te dis "
ils sont morts, je peux me lâcher". Ca peut tout à fait se dire et se comprendre que tu aurais voulu plus d'auteurs à ton goût, sans avoir besoin d'en arriver à des déformations catégoriques, des exercices de télépathie (
ils ont répondu que... mais en fait ils pensaient que...) et des propos insultants. Dans le cas présent, imaginer qu'un complot contre les auteurs indés serait responsable de la disparition du titre, c'est bien joli. Mais en clair, on s'est fait planter par l'éditeur, qui ne nous a pas payé les derniers numéros produits (et je parle pas de 100 euros mais d'une somme bien plus conséquente, c'est autant en moins pour payer loyer et bouffe, l'équivalent de plusieurs mois de salaire), ce qui nous force la main pour arrêter de trouver des repreneurs (comme ça c'est cool, zéro article sur les artistes que tu aimes). S'il faut en prime se faire insulter par un type dont le grand drame a été de voir sa lettre publiée et qui va nous le répéter encore 15 ans sur tous les commentaires possibles... Putain, sérieux, la prochaine fois que je bosse dans un mag où quelqu'un nous dit "
on vient de recevoir une lettre nous demandant de parler plus de Mazz ou de Cooke", je vais leur conseiller "N'y répondez pas, malheureux, s'il y a un risque que ce soit le gars auquel je pense, vous allez en prendre pour x années de "bouhou ils sont trop injustes ils ont osé de répondre" ".