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	Citation:			Posté par Fred le mallrat
	Assez Ok mais j ai un bémol: c est un peu décompressé.. là je pense qu on peut penser qu avec un numero en moins.. on racontait la même chose. On va parler d ambiance, de narration.. oui mais quand même... peut etre pas un numéri aors mais bien un demi.. Mais sinon je suis d accord c est qu un bémol. Apres j entend ce que tu dis sur Coates (et tu as raison sur ces débuts) mais franchement quand ce mation je lis Heroes In Crisis 6 et Captain America 8... certes King est plus construit.. sa narration est sans faille... il est bien meilleur etc etc .. Cependant maintenant que Coates progresse... il y a des choses qui sont assez proches chez les deux.. certes pas la construction graphique de l histoire... mais justement la decompression, les attitudes des personnages, la constructions des personnages, de leurs manies, leurs facon d etre.. une forme de lien global entre les personnages en s appuyant sur leur passé... Je dis pas que c est la meme ecole.. King est en plus doué pour la construction graphique de l histoire.. il est plus complet. mais sur le coté "litteraire", il y a des points commun, je trouve. Je ne dis pas que Captain America 8 est au niveau de heroes in crisis 6... on est d accord.. me fait pas dire ce que je n ai pas dit.

Je ne te fais rien dire, ne t'inquiéte pas.
N'ayant pas lu "Cap America 8", je ne me risquerai pas à comparer.

Ce que je retiens surtout, mais je me répéte en le disant, c'est que même sur un n° dispensable, King dit quand même des choses passionnantes sur l'héroïsme, la culpabilité, le fatalisme, la toxicité. C'est comme si l'histoire faisait une pause pour réfléchir à voix haute sur le problème du "métier" de justicier, de héros. C'est tout de même étonnant.
"Heroes in Crisis" déjoue les codes d'un event de manière jubilatoire : il n'y a pas de grose baston, pas de réunion de héros, l'enquête elle-même est reléguée au second plan. Tout le folklore habituel est purgé. Là, on parle vraiment des répercussions de la violence sur la vie des héros, de la notion de sauvetage : c'est tout de même plus profond que des zombies, des pierres d'infinité ou je ne sais quoi. C'est quasi-melvillien, quasi-bergmanien en fait : c'est du super-héros en chambre, sans solution facile, sans coupable désigné.

Moi, c'est ça qui me captive sur cet event, cette façon de refuser tout ce à quoi on a l'habitude. D'une certaine manière, que ce que fait King divise autant est logique, il ne caresse pas dans le sens du poil. Il substitue au côté physique des super-héros une approche mentaln cérébral, où tout devient flou, trouble. A la rigueur, le coupable n'est plus si important parce qu'on voit vraiment le traumatisme des héros (alors que d'habitude, quel que soit le problème, on a l'impression que c'est la routine).

Et puis éditorialement, c'est costaud : on pouvait craindre que les fill-in de Mann déséquilbrent l'ensemble, mais avec Weeks et Gerads, on a des épisodes taillés sur mesure pour eux. Evidemment, ça aurait pu aboutir à une saga avec un ou deux épisodes de moins, mais ces épisodes intermédiaires ajoutent de la profondeur au récit.

Là-dessus, c'est, pour moi, de la grande BD parce que me convaincre comme ça sur un event, c'était pas gagné (le genre est tellemetn balisé). Et surtout King exploite à fond les ressources des comics, c'est vraiment stimulant, pas seulement un exercice de style. Idéalement, il faudrait que cet event laisse des traces dans les séries des personnages impactés, parce que ça le mérite. Malheureusement, ce ne sera pas le cas, une fois le mystère résolu, tout reprendra comme si de rien n'était.